Article Paris Normandie du 7 février 2014

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Article complet ici : http://blogs.paris-normandie.fr/article/sport-a-la-une/avec-la-federation-des-culs-rouges-l%E2%80%99empire-du-fc-rouen-contre-attaque

« FOOTBALL Pour sauvegarder le patrimoine du FC Rouen et prévenir tout autre cataclysme financier en s’impliquant dans la gouvernance du club, des supporters lancent ce soir la Fédération des Culs Rouges.

De glorieux anciens comme Pierre Vignaud et Jean-Marc Droesch, ou plus anciens encore comme Jean-François Beltramini, Abdel Bourrebou ou Robert Vicot ont accepté de se ranger derrière la bannière de la Fédération des Culs Rouges, à l’effigie de Robert Diochon, l’un de ses dirigeants historiques

Ce soir (19 h) à Diochon, l’empire du FC Rouen contre-attaque. Un empire décadent mais toujours bien vivant. C’est en tout cas ce que la Fédération des Culs Rouges (appellation volontairement populaire car « l’initiative émane de la base », indique son président Matthieu Gudefin, supporter du FCR depuis 30 ans), qui sera officiellement présentée dans l’espace privilège du stade, entend prouver.
Pour qu’il y ait contre-attaque, il faut qu’il y ait eu attaque. Cette association apparaît ainsi comme une double riposte à, d’une part, la gestion financière désastreuse qui a réduit le club à l’état de cendres, et d’autre part au projet de club d’agglomération voulu à mots plus ou moins couverts par les politiques depuis des mois. Quand Frédéric Sanchez, président de la Crea, affirme qu’« il n’y a plus de leader » en matière de football, Matthieu Gudefin (chef d’entreprise dans le secteur de l’internet mobile) et ses camarades (ils sont 17 à faire partie du conseil d’administration) répondent, à travers un texte fondateur nommé « Pacte Diochon » qu’il faut « respecter l’histoire du club, qui fait partie du patrimoine de la Ville et de la mémoire des Rouennais » et qu’il faut « assurer la pérennité du nom FCR et de ses couleurs, rouge et blanc ». Le message est assez clair. « Attention, nous ne sommes pas farouchement opposés à un projet de club d’agglo, précise Matthieu Gudefin. Mais à condition que le FCR en soit le pivot. Il serait idiot de ne pas créer des synergies dans la région rouennaise, notamment au niveau des jeunes. »
Les anciens répondent présents
Dans l’immédiat, et en attendant d’aller vers l’actionnariat populaire (l’objectif à terme sera de « prendre des participations, directes ou indirectes, dans des sociétés ou organismes à objet sportif en lien avec le FC Rouen 1899 afin de participer à sa gouvernance » peut-on lire dans la déclaration à la préfecture du 26 octobre 2013), en suivant le sillon de la grande sœur « A la Nantaise » (lire ci-dessous), le cheval de bataille de la Fédération des Culs Rouges sera de veiller à la bonne marche du club en prônant une transparence totale de sa gouvernance. « Une sorte de garde-fou, résume Gudefin. Cela faisait des années qu’on parlait d’une participation plus active des supporters. Les événements de l’été ont accéléré le processus. On est indépendants, pas affiliés au FCR. On est là pour l’aider, le soutenir. Si on constate de nouvelles dérives financières, on se fera entendre. »
Mais seront-ils forcément écoutés ? Tout dépendra de la quantité (l’association cherche à… fédérer environ 500 personnes) et de la qualité des membres. « Plus il y aura de gens influents, mieux ce sera, bien sûr », admet Gudefin. La présence physique ce soir d’anciens joueurs comme François Bruant (collaborateur de Paris-Normandie par la suite), Abdel Bourrebou ou Jean-Marc Droesch, l’engagement déjà acquis d’autres « grands noms » comme Poulain, Notheaux, Vicot, Beltramini, Orts, Lechevallier, Sergent, Rabuel, Vignaud, donne déjà une certaine crédibilité au mouvement. Il faut y ajouter ceux de… Fabrice Tardy et Jean-Christophe Boquelet, respectivement président et vice-président du FCR. Belle preuve de l’esprit d’ouverture du club, sans doute conscient de la nécessité de rassembler toutes ses forces vives (l’association a d’ailleurs choisi le slogan « Tous unis autour du FCR »). Pour renaître plus fort, un jour…
ARNAUD RABANY»