Interview Nicolas Rabuel 5 février 2014

interview Nicolas Rabuel

Bonjour Nicolas. Tout d’abord, comment vas-tu? Quelle est ta situation actuelle?

Bonjour à tous,
Je vais bien, merci. Ma situation a évolué récemment. En effet, je suis depuis mi-Novembre dans le club de Valenciennes. Je suis membre du staff pro avec plusieurs missions:
– Entraîneur adjoint (nous sommes 2 + un préparateur physique et un coach des GB).
– Observation des adversaires.
– Montage vidéo.
Alors que j’envisageais de rester plus longtemps à Boulogne sur mer, j’ai saisi une opportunité qui me permet de retrouver le haut niveau. Qui plus est dans une fonction hybride me permettant d’approfondir savoir et savoir faire, idéal pour atteindre mon objectif final d’être entraineur principal.

Quels souvenirs gardes-tu de ton passage au FC Rouen, de l’ambiance du stade Robert Diochon et de ses supporters ?

J’ai pris plaisir partout où je suis passé mais j’ai une affection particulière pour Boulogne et le FCR. Deux clubs avec qui j’ai connu des montées. Une en Ligue 2 et une en Ligue 1.
Je garde de grands souvenirs humains et sportifs de mon aventure à Diochon. Ce stade, cette ambiance, cette ferveur transportent et transforment un joueur. Pour un homme il y a l’avant FCR et l’après FCR. Il faut aussi savoir le gérer car cette ferveur induit également une attente importante. En jouant avec le cœur, tout se passe bien mais le football en manque cruellement de manière générale.

Ton but inscrit dans une ambiance survoltée en National contre Romorantin en 2003 est-il le plus beau et le plus intense but de ta carrière?

Je n’ai pas mis beaucoup de buts dans ma carrière mais celui-ci reste certainement un des plus beaux et des plus intenses. Il correspondait surtout à un match important pour nous. Nous n’avions plus le droit à l’erreur et devions faire un sans faute à domicile pour espérer monter. Ce n’était qu’un match nul mais le scénario – une égalisation en fin de partie face à un bon adversaire à l « époque » – a créé une osmose entre le public et l’équipe. Nous avions l’impression d’avoir 20 000 personnes derrière nous à chaque rencontre. Mon fils et moi regardons souvent ces images.

Quel a été ton ressenti lors de l’annonce du dépôt de bilan et de la rétrogradation en DH du FCR?

Un énorme gâchis est le sentiment qui prédomine. Le FCR, économiquement, structurellement et populairement, a un potentiel rare sur l’échiquier national. Regarder dans le rétroviseur n’est pas productif, il faut désormais regarder vers l’avenir. Reconstruire, poser de solides fondations en se rappelant qu’un club n’est pas qu’une société commerciale mais aussi une association avec des jeunes, des éducateurs, des dirigeants, des supporters et des bénévoles. Aussi ambitieux que soit un club, que les indispensables partenaires privés et publics soutiennent, gardons en mémoire que la source, l’essence même de celui-ci est ce que nous avons tous connu : un bon match de foot disputé avec respect et plaisir grâce au travail fourni par tous ces membres attachés à leurs racines.

Le 7 février 2014 va naitre officiellement une association des supporters du FCR la Fédération des Culs Rouges, que penses-tu de cette initiative? 

A partir du moment où des initiatives sont engagées pour renforcer l’identité locale, j’adhère totalement. A mon sens, ce sera une force de plus pour le FCR.

As-tu un message à transmette aux supporters du FCR?

Je ne conçois pas un club ambitieux sans une ferveur autour. Grâce à ses supporters le FCR bénéficie d’un soutien régulier et massif. A conditions que cette ferveur ne soit pas entachée de violence, j’espère que joueurs et supporters prendront autant de plaisir que moi à communier ensemble. »

Un grand merci à toi Nico pour ta sympathie. Tu es un Diable Rouge à vie. Nous te souhaitons une bonne continuation et sache que nous te t’oublions pas du côté de Rouen.

Pite pour la Fédération des Culs Rouges.