Article Paris Normandie 21 février 2015 : «Le projet alternatif mené par la Fédération des Culs Rouges va prendre forme»

logoPN

 

Malgré la « vague » rouge et jaune dont nous nous sommes fait l’écho dans notre édition d’hier, la fronde rouge, tout court, ne désarme pas. La Fédération des Culs Rouges et son président Matthieu Gudefin – qui a profité des Assises du supportérisme, le 11 février dernier, pour interpeller à ce sujet le secrétaire d’Etat aux Sports en personne, Thierry Braillard – restent en effet plus que jamais mobilisés dans une rude bataille pour tenter de donner un avenir au FC Rouen. Entendre par là : un avenir autre que celui de club « vassal » d’une équipe d’agglo, dans un premier temps, ou de club carrément absorbé par l’US Quevilly, comme ils le redoutent à moyen terme.

Le contre-projet formalisé lundi…

Dans cette bataille, ils disposent d’un allié de poids, Mehmet Erden, chef d’entreprise jeune et dynamique qui a clamé son attachement aux Diables Rouges il y a deux semaines. Erden est d’ailleurs invité à l’assemblée générale de la Fédération des Culs Rouges lundi. A cette occasion, leur « projet alternatif », encore dans les cartons pour l’instant, devrait prendre forme. « En tout cas, on a demandé accès aux comptes de l’association FCR pour étudier la faisabilité de notre budget, qu’il soit en DH ou en CFA 2, explique Mehmet Erden. En fonction, on prendra une décision. » « En gros, on répondra aux questions : comment et avec qui monter ce projet ? » complète Gudefin, qui assure disposer «d’engagements fermes de partenaires du FCR opposés au rapprochement ».

… et bientôt présenté aux licenciés ?

Une fois couché sur papier, les Culs Rouges entendent présenter ce contre-projet lors d’une assemblée générale du FCR qui ne manquera pas d’arriver « car si la Métropole veut impliquer financièrement le FC Rouen, celui-ci devra obligatoirement en passer par un vote de ses licenciés », souligne Matthieu Gudefin. Si ce vote était défavorable, il placerait Fabrice Tardy dans une position difficilement tenable, et renforcerait par ricochet le contre-projet, qui pourra alors à son tour faire l’objet d’un vote. Même si le président rouennais aura la possibilité de faire obstruction. C’est déjà ce qui se passe aujourd’hui : « Il ne veut pas nous recevoir », indique ainsi Matthieu Gudefin. Mehmet Erden a multiplié en vain les demandes de rendez-vous. Les deux hommes en ont en revanche obtenu un auprès de David Lamiray, l’adjoint aux sports de la Métropole, le… 30 mars. Ça semble très tardif, mais c’est mieux que rien.

A. R.

Source : Paris Normandie